Mme KABA Nialé, Ministre du Plan et du Développement, prend part, depuis hier, aux côtés du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara, au Forum des Marchés Emergents, qui se tient au siège de la Banque de France, à Paris. Pour Madame la Ministre, la Réunion revêt des enjeux hautement importants et stratégiques pour la Côte d’Ivoire, car elle est l’occasion de préconiser des mesures idoines qui aideraient à éradiquer la pauvreté, sur toutes ses formes, d’ici à 2050. Il faut rappeler que déjà des manifestations similaires ont été organisées à Abidjan, sous la houlette de son prédécesseur, le Dr Albert Toikeusse Mabri. Il s’est agi respectivement de ‘’Africa Emerging Market Forum’’, les 21 et 22 juin et de la ‘’Conférence Internationale sur l’Emergence’’, les 18 et 20 mars 2015. L’objectif général de ces rendez-vous d’Abidjan était de stimuler le débat et les échanges sur la problématique de l’émergence et des dynamiques qui ont permis les transformations économiques et sociales intervenues dans les pays dits ‘’émergents’’. Le Forum qui a lieu présentement à Paris, aux dires de Mme Kaba Nialé, « se situe tout naturellement, dans la droite ligne de la dynamique de développement inclusif insufflée à Abidjan, au cours de ces différentes rencontres ». Depuis lors en effet, Abidjan est désormais baptisée ‘’Capitale de l’émergence de l’Afrique’’, à l’aune de la définition même de ce concept ainsi que des performances macroéconomiques du pays. Il faut noter qu’en fait, les termes de pays émergents et de marchés émergents servent à désigner les pays les plus dynamiques parmi les pays en développement et les mieux intégrés dans l’économie désormais mondialisée, et qui peuvent avoir accès facilement aux financements internationaux. C’est le cas de la Côte d’ivoire, depuis 2011, selon les acteurs les plus avertis du monde économique. La notion d’émergence marque un réel point tournant, faisant passer un pays pauvre d’un équilibre de faible croissance à un meilleur équilibre de croissance forte et durable. Au nombre des éléments de mesure, figurent entre autres, un taux de croissance économique de plus de 3,5% par an sur une assez longue période; un PIB par tête supérieur ou égal à 2000 USD ; un accroissement de la classe moyenne ; un taux de chômage inférieur à la barre de 10% ; une Balance des Paiements équilibrée ; un taux de croissance naturel inférieure ou égal à 3,5% ; un faible taux d’analphabétisme ; un accroissement de l’espérance de vie ; une industrialisation des secteurs moteurs et la modernisation de l’économie. Tous ces indicateurs sont, d’après Mme Kaba Nialé, « en conformité avec ceux de la Côte d’Ivoire même si, bien évidemment, des efforts sont à faire, dans l’optique d’améliorer les performances macroéconomiques, du pays, grâce notamment à la mise en œuvre du PND 2016-2020, cadre de référence de toutes les interventions du Gouvernement et de ses partenaires au développement ». Enfin, selon conclue-t-elle, « le Groupe Consultatif des17 et 18 mai prochain, à Paris, devrait servir de cadre idéal, pour la mobilisation des ressourcés additionnelles, de la part des bailleurs, pour le financement de cet ambitieux plan d’émergence en 2020 ».

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