REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union - Discipline - Travail
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MINISTERE DU PLAN ET
DU DEVELOPPEMENT
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LES RENDEZ-VOUS DU GOUVERNEMENT
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« POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT POUR LE
BIEN-ÊTRE DES POPULATIONS : ACQUIS, DÉFIS ET PERSPECTIVES »

ANIMES PAR MADAME NIALE KABA,
MINISTRE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT
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Jeudi 23 Mai 2019 à 10h00

Auditorium - Primature

THÈME :
POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT POUR LE
BIEN-ÊTRE DES POPULATIONS : ACQUIS, DÉFIS ET PERSPECTIVES.

- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires au Développement ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, les Directeurs Centraux et Chefs de Services ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organes de Presse,
- Mesdames et Messieurs les Acteurs du secteur privé,
- Honorables invités,
- Mesdames et Messieurs,

C’est un réel plaisir pour moi de prendre la parole ce matin à l’occasion des Rendez-Vous du Gouvernement, Conférence de Presse organisée par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG).

Je voudrais avant tout propos saluer et remercier le Ministre Sidi TOURE sa présence effective qui donne un cachet spécial à cette rencontre.

Il me plait également d’exprimer mes sincères remerciements à Monsieur le Directeur Général du CICG et à l’ensemble de ses collaborateurs pour l’opportunité qu’il nous donne de communiquer sur les actions du Gouvernement.

Le thème retenu pour cette session est « Politiques de développement pour le bien-être des populations : acquis, défis et perspectives ».

Comme vous le savez, dès l’accession de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, à la Magistrature suprême en 2011 et sous son impulsion, la Côte d’Ivoire a renoué avec la tradition de planification avec pour objectif, l’émergence du pays dans un horizon proche.

Ainsi, le Ministère du Plan et du Développement s’est organisé autour des fonctions principales suivantes :
- L’analyse prospective pour projeter la Côte d’Ivoire dans une trajectoire de long terme, 30 ans et plus ;
- La planification du développement qui permet de traduire la vision prospective en programmes sur des horizons relativement courts, 5 ans. Il faut indiquer que les plans quinquennaux se déclinent en programmes annuels que les Ministères sectoriels mettent en œuvre.
- Le suivi évaluation qui permet de rendre compte annuellement de la mise en œuvre de l’action gouvernementale, de mesurer les progrès accomplis, les défis à relever, et de proposer des mesures correctrices.

A cet égard, la fonction statistique est importante.

Notre présentation se fera autour de 4 points
1. La stratégie de développement ;
2. Le dispositif suivi-évaluation ;
3. Les acquis de la mise en œuvre des politiques de développement ;
4. Les défis et perspectives.

I. STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT

La stratégie de développement suivie par la Côte d’Ivoire découle de la vision de développement portée par l’Etude Prospective « Côte d’Ivoire 2040 », que je cite : « Côte d’Ivoire, puissance industrielle, unie dans sa diversité culturelle, démocratique et ouverte sur le monde ».

Cette stratégie fait suite aux quatre études prospectives (CI-2000, CI-2010, CI-2015 et CI-2040). Ces études prospectives constituent le fondement des différents Plans Nationaux de Développement.

1. Présentation des PND 1&2
Le premier PND 2012-2015 avait pour objectif de jeter les bases de l’émergence à travers :
- la consolidation de la paix retrouvée, le rétablissement de la cohésion sociale effritée et le renforcement de la réconciliation nationale ;
- le rétablissement de l’Etat de droit et la sécurité des personnes et des biens;
- la promotion de la bonne gouvernance et la relance de l’économie;
- la restauration des services sociaux de base et;
- la restauration de l’image et du positionnement international de la Côte d’Ivoire.

Elaboré au sortir de la crise sociopolitique, ce plan visait la stabilisation puis la relance de l’activité socioéconomique dans un environnement de paix retrouvée.

Le second PND 2016-2020 a été élaboré après quatre années de croissance continue, qui ont permis à notre pays de retrouver la crédibilité internationale et de révéler tout son potentiel économique. Il fixe au pays des ambitions plus élevées en matière économique et sociale avec une transformation de notre économie et une création de richesse partagée.

Il a pour objectif de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 et s’articule autour de cinq axes stratégiques :
- AS1 : renforcement de la qualité des institutions et de la gouvernance ;
- AS2 : accélération du développement du capital humain et du bien-être social ;
- AS3 : accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation ;
- AS4 : développement des infrastructures harmonieusement repartis sur le territoire national et préservation de l’environnement ;
- AS5 : renforcement de l’intégration régionale et de la coopération internationale.

Coût des PND (coût total, attente du secteur public et du secteur privé)
En milliards de F CFA PND 2012-2015 PND 2016-2020
COUT TOTAL 11 076 30 000
SECTEUR PUBLIC 4 580
(41%) 11 284
(38%)
SECTEUR PRIVE 6 496
(59%) 18 716
(62%)

Le montant total des investissements à réaliser sur la période 2016-2020 s’élève à 30 000 milliards de FCFA dont 11 284 milliards de FCFA pour les investissements publics et 18 716 milliards de FCFA pour les investissements privés.

La mise en œuvre de ces deux PND a permis à notre pays de connaitre une croissance économique soutenue avec une moyenne de plus de 8,4 % entre 2012 et 2018. En vue d’accroître l’inclusivité de cette croissance et de répondre à la demande sociale, le Gouvernement ivoirien a adopté en 2019 le programme social du gouvernement (PS-Gouv) 2019-2020 qui vise également à impacter de manière significative le quotidien des ivoiriens notamment les plus vulnérables à travers un accès aux services sociaux de base et une réduction du coût de la vie.

Le PS-Gouv s’articule autour de 156 actions prioritaires contenues dans 12 mesures phares à impact large et rapide.
Le dispositif d’élaboration et de mise en œuvre de tous ces plans de développement est :
i) multi-acteurs : le Gouvernement, les Partenaires Techniques et Financiers (PTFs), les Organisations de la Société Civile (OSC), le Parlement, etc.
ii) multisectoriel : tous les secteurs d’activités économiques sont concernés. Chaque département ministériel dispose d’un point focal qui participe au processus de planification, de suivi et de mise en œuvre du PND.

Le Ministère du Plan et du Développement a une mission transversale avec l’ensemble de tous les acteurs qui s’opérationnalise à travers la chaîne (PPPBSE) : Prospective, Planification, Programmation, Budgétisation et Suivi et Evaluation.

2. Une planification spatiale en amélioration
La politique d’aménagement du Territoire concourt :
- à l’unité de la nation, à la solidarité entre les concitoyens et à l’intégration des populations ;
- à l’égalité des chances entre les concitoyens en garantissant en particulier, à chacun d’entre eux, un égal accès au savoir et aux services publics ;
- à une meilleure couverture des besoins essentiels, notamment en matière de sécurité alimentaire, de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable et au logement sur l’ensemble du territoire national.

Le Programme des Pôles Economiques Compétitifs élaboré sur la base des études monographiques et économiques des 14 ex-Districts de la Côte d’Ivoire vise à renforcer la compétitivité et l’attractivité des territoires infranationaux.
La mise en œuvre de toutes ces politiques a permis à la Côte d’Ivoire de capitaliser de nombreux acquis.


II. UN DISPOSITIF DE SUIVI-EVALUATION OPERATIONNEL

1. Le dispositif du suivi-évaluation du PND
Il comprend l’ensemble des acteurs (Ministères, PAD, secteur privé, société civile…) et rend compte au Comité de Pilotage présidé par le Premier Ministre dans l’optique de recueillir ses orientations pour une mise en œuvre efficace du PND.
Le suivi de la mise en œuvre du PND s’accompagne d’un dialogue inclusif et participatif qui sera renforcé en 2019 avec l’opérationnalisation du programme d’appui au pilotage stratégique du développement et la réalisation des ODD (PPSD).

2. Un système statistique en pleine amélioration
L’appareil statistique produit toutes les données nécessaires à la planification et au suivi évaluation des actions de développement.

L’Institut National de la Statistique (INS) est le service compétent de production des Statistiques officielles de la Côte d’Ivoire notamment les comptes nationaux, le taux de pauvreté, le niveau de l’inflation…

Ainsi, l’Institut est en pleine restructuration en vue d’améliorer la production et la diffusion de l’information statistique. Dans ce cadre, le Système Statistique National réalise d’importantes opérations visant à améliorer la production régulière et la qualité des statistiques. Il s’agit de :

- Recensement de la Population 2019
Il vise à améliorer la connaissance des caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population et de sa dynamique en vue d’une meilleure prise en compte des questions de population dans l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques et programmes de développement économique et social.

L’opération a débuté en août 2018 et les premiers résultats seront disponibles à partir de juin 2020. Le dénombrement principal est prévu pour novembre-décembre 2019. Toutes les personnes vivant en Côte d’Ivoire sont concernées et sont invitées à se faire recenser par les agents qui seront déployés par l’INS.


- Recensement Economique des Entreprises Industrielles et leurs Etablissements (REEIE)
Ce recensement permettra de disposer d’indicateurs de suivi de l’activité industrielle d’une part et d’autre part des différents changements qui s’opèrent dans le secteur industriel. C’est l’occasion de lancer un appel à l’ensemble des industriels à réserver un meilleur accueil aux agents recenseurs.

- Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM)
Cette enquête se déroule dans le cadre de l’harmonisation des indicateurs sur les conditions de vie des ménages dans la zone UEMOA et permettra également une comparabilité entre les différents pays de l’union. Les résultats de cette enquête seront disponibles fin décembre 2019.

- Production des indicateurs économiques
• Rebasage des Comptes Nationaux Annuels (CNA)

La Côte d’Ivoire entreprend un changement de système comptable de calcul des agrégats macroéconomiques notamment le PIB. L’objectif est de rendre compte de la réalité de l’économie en intégrant dans l’estimation du PIB, les secteurs économiques (Télécommunication, Mobile Money, Défense Sécurité…) qui n’existaient pas en 1996, mettant ainsi le système statistique du pays en cohérence avec les normes internationales établies par les Nations Unies. Dans le cadre du rebasage, l’année de base des comptes nationaux qui est actuellement l’année 1996, passera à l’année 2015


III. ACQUIS DE LA MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT

1. Renforcement de la qualité de la gouvernance et des institutions

La qualité de la gouvernance et des institutions est le préalable à tout développement. C’est à juste titre que cette dimension constitue le premier axe stratégique du PND 2016-2020. Les performances économiques ont été obtenues grâce à la stabilité politique, au renforcement de la position de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier international et à la consolidation des acquis en matière de bonne gouvernance.

Sur le plan de la gouvernance, la Côte d’Ivoire se classe à la tête des pays africains ayant enregistré la plus forte progression au cours de ces cinq dernières années, selon l’Indice MO Ibrahim de la Bonne Gouvernance (IIAG) publié en 2017.

En outre, la dernière évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) effectuée par la Banque Mondiale attribue à la Côte d’Ivoire une note de 3,4 en 2017 contre 3,2 en 2014, traduisant ainsi les progrès réalisés dans les domaines institutionnels et de gestion macroéconomique.

En matière d’amélioration de l’environnement des affaires, la Côte d’Ivoire a enregistré un gain de 45 places entre 2012 et 2019 au classement général Doing Business passant du 167ème rang au 122ème. La Côte d’Ivoire fait ainsi partie à nouveau des 10 pays les plus réformateurs au monde.

En outre, la Côte d’Ivoire s’est vu décerner en février 2019 le prix de la lutte contre la corruption par l’Union Africaine lors de la 32ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

2. Une dynamique économique soutenue et la transformation structurelle de l’économie
Sur la période 2012-2018, on note d’importants acquis :
• une forte croissance du PIB réel avec un taux moyen de 8,4% ;
Cadre macroéconomique stable et solide
• une inflation maitrisée en dessous du seuil de convergence communautaire qui est de 3% ;
• un déficit budgétaire maitrisé malgré les chocs exogènes et endogènes (l’évolution défavorable des cours du cacao et du pétrole, et des revendications sociales) démontrant ainsi la résilience de l’économie ivoirienne. En 2017, il s’est établi à 4,2% contre un objectif de 4,5%,
• un niveau d’endettement modéré avec un ratio de 42,6 % en 2017, largement en dessous de la norme communautaire de 70%.



2011 2015 2018
PIB Nominal 11 360 19 595 23 900
Tx. Croissance du PIB Réel -4.7% 8.8% 7.4%
Tx d’inflation 1,2 0,4
Déficit Budgétaire 2,8% 4,0%

Au titre des investissements,
• Le niveau de l’investissement est en forte croissance continue depuis 2011. Cette progression est reflétée tant au niveau de l’investissement public que privé. En valeur nominale, les investissements ont plus que quintuplés de 2011 à 2018 passant de 928 milliards de FCFA à 4 968 milliards de FCFA avec une expansion plus forte de l’investissement privé par rapport à l’investissement public. Le taux d’investissement est ainsi passé de 8,2% en 2011 à 20,8% en 2018.
• le niveau d’investissement public s’est établi à 1 667 milliards en 2018 soit 33,6% de l’investissement global ;
• le niveau des investissements privés s’est élevé à 3 300 milliards FCFA en 2018 soit 66,4% de l’investissement global


2011 2015 2018
PIB Nominal 11 360 19 595 23 900
Investissement Public 340 1 322 1 667
Invest. Public en %PIB 3.0% 6.7% 7.0%
Investissement Privé 588 2 505 3 300
Invest. Privé en %PIB 5.2% 12.8% 13.8%
Investissement Total 928 3 827 4 968
Invest. Total en %PIB 8.2% 19.5% 20.8%


- L’amorce de la transformation structurelle

Graphique 1 : Evolution de la contribution des secteurs en pourcentage du PIB de 2012 à 2018

2018 : prévision DGE

Au titre de la transformation structurelle de l’économie, l’évolution des contributions des différents secteurs économiques au PIB entre 2012 et 2018 permet de constater d’importantes avancées.
• Ainsi, la part du secteur primaire est passée de 22,2% à 19,8 %,
• Celle du secteur secondaire s’est améliorée pour atteindre 25,2%, montrant un renforcement de la base industrielle et une bonne avancée vers la cible attendue de 30% en 2020 ;
• Quant au secteur tertiaire, sa part a augmenté de 1,6 point de pourcentage pour se situer à 32,9%. Cette dynamique est fortement portée par les TIC;

La Côte d’Ivoire présente toutes les caractéristiques d’une économie pré-émergente selon le FMI.
D’importants projets structurants ont été élaborés :
- Dans les secteurs productifs : aménagement du barrage hydroélectrique de Soubré, élargissement et approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi, construction du pont de Jacqueville, extension et modernisation de l’aéroport international Felix Houphouët Boigny, etc.
- Dans les secteurs sociaux : construction et équipement du centre national de radiothérapie et d'oncologie médicale (CNROM) d’Abidjan, construction du CHU d'Angré, fermeture de la décharge d’Akouédo et construction de centres d’enfouissement technique, construction du stade olympique d’Abidjan et construction de l’Université de Man.

3. Inclusivité de la croissance et réduction de la pauvreté
L’économie ivoirienne poursuit sa dynamique de croissance amorcée depuis 2012. Ainsi, sur la période 2012-2018, le PIB par habitant a progressé de plus de 30% en terme réel.
Comment cette création de richesse impacte le quotidien des populations ?
- Inclusivité de la croissance et progrès sociaux
La Côte d’Ivoire a, chaque année, consacré une partie importante de son budget au financement des dépenses sociales pour s’assurer de la disponibilité des infrastructures.

Les dépenses pro-pauvres qui regroupent l’ensemble des interventions réalisées dans les secteurs sociaux ont plus que doublé de 2012 (1 080,3 milliards de FCFA) à 2017 (2 070,1 milliards de FCFA) pour s’établir à 2 361,4 milliards de FCFA (9,8% du PIB) en 2018. Ainsi, les dépenses sociales représentent près du tiers des dépenses budgétaires.

Pour répondre à la demande sociale qui est très forte, l’Etat a orienté ses budgets 2019 et 2020 vers le social.

En termes de résultats concrets, cela se traduit par un accès plus large des populations aux infrastructures sociales (écoles, santé, eau potable, assainissement, électricité…). L’accès et la disponibilité des infrastructures sociales est une réalité. La distance entre les individus et les infrastructures sociales s’est considérablement réduite.

D’importantes mesures spécifiques ont été mises en œuvre : la Couverture Maladie Universelle, les transferts monétaires, les filets sociaux productifs, la revalorisation du SMIG, le paiement de 60% du prix CAF aux producteurs, la revalorisation et le déblocage des salaires des fonctionnaires, la baisse du tarif social de l’électricité…

Le niveau général de vie de la population s’est également amélioré : l’Indice de Développement Humain (IDH) est passé de 0,440 en 2010 ; 0,452 en 2013 et 0,474 en 2016. La hausse de l’IDH traduit une amélioration de l’état de santé des populations (l’espérance de vie est passée de 54,3 ans à 55,9 ans), de l’accès à l’éducation et des conditions de vie des ménages (avec une baisse de la pauvreté et des inégalités).

- Réduction de la pauvreté et des inégalités
La reprise économique combinée aux efforts consentis par le Gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations, ont conduit à une réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire. En effet, le taux de pauvreté a baissé, passant de 48,9% en 2008 à 46,3% en 2015.

La réduction de la pauvreté en 2015 constitue la première inflexion de la tendance croissante du taux observée depuis 1998.

Ce recul de la pauvreté s’accompagne d’une réduction des inégalités dans le pays sur la période 2002 - 2015. En effet, ces inégalités se sont résorbées progressivement car leur incidence est passée de 0,500 (Indice de Gini) en 2002 à 0,405 en 2015.

L’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM), qui est en cours de réalisation, permettra d’actualiser les chiffres de la pauvreté.
4. Un mécanisme de mobilisation des ressources performant
La contribution du Ministère du Plan et du Développement à la mobilisation des ressources passe principalement par :
• l’animation du dialogue avec les Partenaires au Développement (PAD) autour de la vision et des stratégies de développement transcrites dans les PND ;
• la tenue de Groupes Consultatifs (GC) pour présenter les opportunités d’investissement et les besoins de financement aux PAD;
• la coordination de l’élaboration et l’alignement des documents de stratégies d’appui et programmes cadres des PAD à la Cote d’Ivoire (UNDAF ; DSP BAD ; Coopération Française ; PNUD …)

En effet, le Ministère du Plan et du Développement est le point focal du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, de la BAD, des partenaires arabes dans le cadre des politiques de lutte contre la pauvreté et du suivi de la mise en œuvre des ODD.

Performance dans la mobilisation des ressources d’investissement (à finaliser)
En milliards de F CFA PND 2012-2015 PND 2016-2020
Prévision Réalisation Prévision Réalisation
(2016-2018)
COUT TOTAL 11 076 30 000
SECTEUR PUBLIC 4 580
(41%) 4245,6 11 284
(38%) 4482,5
SECTEUR PRIVE 6 496
(59%) 7254 18 716
(62%) 8271

Dans le cadre du PND 2016-2020, le besoin de financement destiné à l’investissement public est de 4 425,2 milliards de FCFA (8,8 milliards de dollars).

Le montant total des financements annoncés par les PTFs s’élève à 7700 milliards de FCFA (15,4 milliards de dollars) dont 6350 milliards de FCFA (12,7 milliards de dollars) de nouveaux financements et 1350 milliards de FCFA (2,7 milliards de dollars) de financements acquis.

A fin 2018, le niveau cumulé des engagements/conventions se situe à 5 800 milliards de FCFA (11,6 milliards de dollars US) de la part des PAD, soit un taux de concrétisation des annonces portant sur la période 2016-2020 de 76% en 3 ans. Ce qui confirme l’attractivité de la Côte d’Ivoire.

IV. DÉFIS ET PERSPECTIVES

1. Défis
a. Maintenir la croissance forte et soutenue pour conforter la transformation structurelle et la marche vers l’émergence
Cela passe par :
- un environnement de paix, de sécurité et de cohésion sociale,
- la mobilisation des ressources pour financer le développement en particulier la mobilisation des ressources intérieures et cela passe par notre capacité à épargner localement et à mobiliser les ressources fiscales),
b. Renforcer la capacité de notre économie à générer des emplois pour notre forte jeunesse ;
c. Poursuivre le renforcement de l’appareil statistique national pour produire les données pour le suivi de la mise en œuvre des agendas 2030 et 2063 et l’ensemble des actions de développement ;
d. Accélérer la quête du dividende démographique.

2. Perspectives
a. Mesures prises pour assurer la croissance inclusive et durable (mise en œuvre du programme social du Gouvernement) ;
b. Préparation du prochain Plan National de Développement 2021-2025 : il est important que nous disposions du maximum d’informations sur les aspirations sociales des populations pour leur prise en compte dans le prochain plan.
Nous avons parlé du Recensement des Entreprises Industrielles et du Recensement de la Population. C’est le lieu de lancer un appel à la mobilisation de tous les acteurs pour la réussite de ces opérations.

CONCLUSION
Remerciements