Abidjan, le 03 octobre 2022 – Le Centre d’Etude prospective d’Abidjan a tenu sa conférence internationale annuelle dénommée International leadership and Foresight forum, le lundi 03 octobre 2022, au Sofitel Hôtel Ivoire, sous le thème : « l’Afrique face aux mutations géopolitiques actuelles », en présence de plusieurs personnalités africaines.

Cette conférence qui s'inscrit dans l'optique de définir les positionnements géostratégiques des États africains aux niveaux sécuritaire, économique et, environnemental, dans la prospective des objectifs du Développement Durable des Nations unies et de l'Agenda 2063 de la commission de l'Union Africaine, a vu la participation de plusieurs personnalités, notamment des Présidents d’Institutions, de membres du Gouvernement et des représentants des partenaires techniques et financiers.
Trois panels de haut niveau ont permis aux éminents intervenants de développer le thème central de ce forum international. « Les risques et menaces sécuritaires dans un monde en mutation », « l’Afrique face à la reconstitution de l’ordre économique mondial » et « les enjeux de la transition vers la nécessaire résilience environnementale et climatique » étaient les différents sous-thèmes autour desquels les échanges ont eu lieu.
Membre fondatrice du Centre d’Etude Prospective (CEP), la Ministre du Plan et du Développement a pris une part active à cette rencontre.
Modérant le panel 2 qui portait sur « l’Afrique face à la reconstitution de l’ordre économique mondial », Nialé Kaba a ouvert les débats en situant l’enjeu de ce thème qui traite de « l’avenir de l’Afrique et spécifiquement de nos pays en développement, en cette période délicate marquée d’une part par la pandémie de la Covid 19 et ses effets sur nos économies et d’autre part par des crises géopolitiques mondiales dont la guerre en Ukraine ou par la constitution de bloc stratégique comme les BRICS, ou encore par la recherche d’un nouvel ordre économique mondiale prôné par de grands pays comme la Chine ou la Russie, mais aussi par l’Union Africaine » a-t-elle souligné.
Elle n’a pas manqué de préciser que « de plus en plus le système de Brettons woods rencontre beaucoup de critiques. L’avènement des BRICS avec la création d’une banque du BRICS et les accords probables entre la Banque de Développement de la Chine et les BRICS sont des preuves palpables des bouleversements en cours. On retient également que le bloc des BRICS représente 41 % de la population mondiale, presque 20 % du PIB et la moitié des réserves de devises et or. Fort de ces atouts, les nouvelles doctrines parient sur le yuan comme parapluie monétaire face au dollar », a-t-elle déclaré.
La Ministre Nialé Kaba s’est légitimement poser des questions essentielles notamment, face à ses bouleversements qui se profilent à l’horizon, quel doit-être le rôle de l’Afrique, quelle doit-être la place de l’Afrique ou encore comment l’Afrique peut-elle tirer profit de ces changements structurels de l’ordre économiques mondiales s’ils arrivaient à s’opérer ? aussi s’est-elle interroger sur la compréhension prospective des États africains au sujet de deux systèmes économiques (Brettons woods / BRICS).
Pour répondre à ses préoccupations elle a invité les panelistes que sont le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, le Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo et le Président du Conseil de Surveillance de KPMG France, Wilfrid Lauriano Do Rego, à se prononcer sur ces préoccupations.
Les trois personnalités ont partagé leur avis sur la souveraineté économique africaine, Bretton Woods et des BRICS, le regard de l’Afrique et la guerre économique et industrielle mondiale.

Il est à noter qu’en ouverture de ce Forum International, le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, par ailleurs, Président Fondateur du Centre d’Etudes Prospectives, indiquait que ce Centre ambitionne d’être une véritable institution œuvrant pour la promotion des politiques de développement du continent, positionnée sur l’échiquier international.

Il a, par ailleurs, indiqué que le centre est né de la volonté de plusieurs hautes personnalités, de cadres du secteur public, du secteur privé, d’universitaires, d’entrepreneurs, d’étudiants, de Ministres, de leaders d’opinion, de femmes et d’hommes du continent avec le souhait de se réunir et de réfléchir aux questions du passé, aux défis de demain et aux contraintes du quotidien, dans un cadre apolitique, indépendant et constructif.


Pour le Service Communication
Abdoulaye Ouattara


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