Abidjan, le 02 Novembre 2022- Les Présidents africains notamment, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Emmerson DAMBUDZO Mnagagwa, SAHLE-Worke Zwede respectivement du Ghana, du Zimbabwe, de la République Fédérale de l’Ethiopie et le Vice-Président de la Côte d’Ivoire, Tiemoko Meylet Koné, ont animé le premier panel du jour avec pour thème : « comment libérer le potentiel de l’Afrique ».

Dans un environnement économique mondial des plus difficiles, les besoins des pays africains pour le financement des projets transformateurs à même de bâtir leur résilience et leur durabilité deviennent de plus en plus importants. Avec la dynamique de développement entamée le continent mérite un important accompagnement de la part d’investisseurs du monde entier. C’est là toute l’importance des journées transactionnelles de l’Africa Investment Forum. Les présidents africains conscients de ce besoin ont lancé l’appel aux investisseurs. « L’Afrique change, l’Afrique bouge et l’Afrique avance. Il est important de ne pas être en arrière dans ce mouvement. Au niveau de la Côte d’Ivoire ce sont près de 4300 milliards de francs Cfa d’investissements attendus du secteur privé. Ce sont les investisseurs qui doivent prendre la suite et permettre une réalisation sans faille du développement dans le continent. Ceci est valable aussi bien pour la Côte d’Ivoire que pour tous les pays africains. L’Afrique doit bouger, les investisseurs doivent bouger avec Elle », a déclaré Tiémoko Meyliet Koné lors du panel Présidentiel.
A sa suite, la Présidente de la République Démocratique Fédérale d’Ethiopie a rappelé certains principes que les africains eux-mêmes doivent appliquer, « il faut que l’on change le prisme à travers lequel l’on voit l’Afrique. L’Afrique qui a faim, qui est en arrière, appartient au temps passé. C’est un continent qui bouge et il faudra l’accompagner. Il faut changer le narratif autour du continent et éviter qu’il soit constamment décrit sur le côté négatif. Il faut aussi changer ce paradoxe d’un continent riche, un continent qui a beaucoup d’avenir, qui a beaucoup de ressources avec une population pauvre. C’est à nous de le faire avec le concours des investisseurs nationaux et internationaux. La paix et la sécurité ne seront mieux maintenues que si nous avons un apport important d’investissements qui font avancer notre développement », a dit Sahle-Word Zewde.
Le président de la République du Zimbabwé n’est pas allé par quatre chemins, « ceux qui veulent se faire de l’argent le Zimbabwé est ouvert » invite-t-il. Par ailleurs, Emmerson Mnangagwa précise ceci : « le pays mène des réformes économiques complètes pour créer un environnement économique dans lequel les capitaux mondiaux se sentiront en sécurité. Nous avons aussi, une main d’œuvre très qualifiée pouvant s’adapter à toutes les technologies », a-t-il conclu.
Le président du Ghana a quant à lui insisté sur les potentialités de l’Afrique, « 30 % des produits miniers, 70% de terres arables, le taux d’investisseurs le plus élevé sur les 30 dernières années, sont en l’Afrique. Fait plus important nous avons pris la décision de mettre en place la création de la Zlecaf qui va transformer l’avenir économique de notre pays. Ce sera le principal instrument pour les échanges entre nos pays. L’argent intelligent c’est en Afrique qu’il se trouve » a révélé Nana Akufo-Addo.
Par ailleurs, des sujets importants ont été abordés au cours de ce panel notamment, les risques liés à l’investissement en Afrique, les priorités d’investissement dans les pays africains, les questions du genre et de la jeunesse africaine. Les questions de l’inter connectivité des pays africains, de la Zone de Libre-échange Continental Africaine (ZLECAF), des infrastructures sanitaires, sociales et économiques, de la formation de la jeunesse et de l’insertion des femmes dans le tissu socio-économique devraient être des centres d’intérêts pour les investissements étrangers.
Pour rappel l’Africa Investment Forum (AIF) est organisé par le Groupe de la Banque Africaine de Développement, avec pour objectif d’être une plateforme multipartite et multidisciplinaires qui offre l’opportunité aux gouvernants d’échanger avec les investisseurs.

Pour le Service Communication
Emmanuel Vouho

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