- Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions ;


- Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie ;


- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;


- Monsieur le Président de l’ASCAD ;


- Mesdames et Messieurs les Maires ;


- Madame Christiane Kourouma ;


- Honorables membres de l’ASCAD ;


- Distingués membres du monde des Arts et des Lettres ;


- Frères et Sœurs de la famille Kourouma et des familles alliées


- Mesdames et Messieurs,

Nous sommes ici rassemblés, à l’appel de la Nation, pour honorer la mémoire d’un écrivain mondialement connu.
Nous sommes là pour lui rendre les derniers honneurs dus à son rang.
L’écrivain Ahmadou Kourouma est une belle vitrine de la Côte d’Ivoire sur le monde extérieur. Aux quatre coins du monde, chaque fois qu’un lecteur ouvre ses romans, chaque fois que son nom est évoqué lors des grandes rencontres littéraires internationales, c’est notre pays, son pays, la Côte d’Ivoire qui est célébré.
Frères et Sœurs, l’homme qui nous réunit en ces lieux ce matin est connu des différentes générations. En effet, depuis de longues années, ses œuvres sont en bonne place dans nos établissements scolaires et universitaires. C’est dire qu’elles ne demeurent pas le culte d’une élite. Au contraire, elles s’ouvrent et font vivre nos valeurs culturelles.
C’est un destin heureux, pour lui, que d’avoir connu de son vivant la fortune littéraire.
Ses œuvres, qui sont traversées par les vérités et dictons issues de nos terroirs, contribuent à la formation de nos enfants et les aide à se construire un avenir. C’est avec délectation que l’on récite des passages entiers de son célèbre roman Les Soleils des indépendances. La beauté de sa langue n’a pas besoin d’une sorte d’initiation,
Avec sa langue d’écriture si particulière et son humour mordant, Ahmadou Kourouma a porté haut l’étendard de notre pays.
Dans le même temps, il a montré que son existence d’écrivain était tournée vers la célébration de plusieurs idéaux : la liberté d’esprit, l’idéal de la justice, l’idéal de la vérité, l’idéal du refus vrai quand il faut dire « Non », l’idéal d’une vie honnête et désintéressée.
Ainsi se résume l’Homme. Ainsi a vécu l’Homme.
Honneur doit être rendu à ce digne fils de notre pays, pour aujourd’hui et pour demain. C’est ce que les illustres membres de l’ASCAD, nos femmes et hommes de culture ont fait, au cours de l’hommage littéraire et scientifique qu’ils lui ont consacré à l’Ecole Normale Supérieure hier.

C’est ce qu’a fait la mairie de Cocody, en donnant son nom à une rue, pour l’éternité.
C’est ce que fait l’Etat de Côte d’Ivoire, de façon solennelle, à l’occasion de cette cérémonie.
La Côte d’Ivoire officielle ne peut qu’accompagner le retour de son illustre écrivain sur ses terres, pour son repos éternel. En conséquence, le Président de la République a autorisé le Ministre de la Culture et de la francophonie à entreprendre les procédures du retour de sa dépouille et à lui organiser des funérailles nationales.
Admirable ouvrier ayant mis son savoir sous les projecteurs, Ahmadou Kourouma, ce serviteur de la Côte d’Ivoire, peut reposer en paix à présent. Il a vécu utile et sera bénéficiaire, inchallah, des retombées des actes posés pour la chaine des générations.

Accompagnons de nos prières et de nos pensées celui dont les œuvres vivront pour longtemps dans la mémoire des hommes.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d’adresser à sa veuve, à ses enfants et à toute sa famille des mots de réconfort, au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, du Premier Ministre et de l’ensemble du Gouvernement.
La Nation reconnaissante sait célébrer ses enfants. La nation le fait pour l’écrivain Ahmadou Kourouma.
C’est donc à juste titre que l’Etat de Côte d’Ivoire lui décerne une ultime décoration.
Que Dieu l’accepte dans son Royaume et soit notre premier soutien
Je vous remercie.

Albert Toikeusse MABRI
Le Ministre d’Etat, Ministre
du Plan et du Développement